C’est sans y être invité par le maire que Le Progrès a tout de même assisté au conseil municipal de lundi 8 Juin 2020. Une première victoire pour la démocratie locale !
Dès les premières minutes du conseil municipal de lundi la consternation a été de mise pour moi, comme pour la chef de file de l’opposition ainsi que pour le public présent, mais sans doute également pour plusieurs colistiers de la majorité. En effet, avant même l’ouverture du conseil municipal, Monsieur le Maire précisait que la presse était là, alors qu’il ne l’avait pas invitée, et qu’il en serait ainsi, jusqu’à ce que le directeur départemental procède au renvoi de la correspondante de presse de la commune depuis 20 ans. En tant qu’ancien journaliste il m’est impossible de cautionner une telle remise en cause de la liberté d’informer de la part d’un élu de la république. En effet il s’agit d’une liberté essentielle qui est inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle s’appuie sur la liberté d’expression, qui donne à chaque personne le droit d’exprimer ses opinions, dans le respect des autres, même quand ça déplaît. La liberté de la presse garantit aux journalistes la possibilité d’enquêter librement et d’informer les citoyens sur les sujets de leur choix. Grâce à elle, les médias sont libres de diffuser des avis différents, de commenter, de débattre et de critiquer.
C’est ainsi que j’ai souhaité assurer le directeur départemental de mon plein et entier soutien. Je sais Le Progres suffisamment solide pour faire face à de telles attaques contre la liberté d’informer et pour ne pas céder aux pressions. Cette attitude nous rappelle combien la liberté de la presse, y compris pour la presse quotidienne régionale, est indispensable au bon fonctionnement de la démocratie locale, à la prise de décisions éclairées et tout simplement à la bonne vie de la cité ! Vive la liberté de la presse !
Mise à jour suite à la publication du Kiosque N°111 : « Les attaques dont fait l’objet la presse et plus particulièrement la correspondante du Progrès dans ce numéro du Kiosque sont une nouvelle fois inacceptables, et tout comme j’avais condamné les propos tenus lors du conseil municipal, je condamne à nouveau de tels écrits de la part d’un élu de la république. J’apporte mon plein et entier soutien à une vraie professionnelle qui a toujours rendu-compte factuellement de l’actualité de la commune depuis de si nombreuses années ».