En réponse aux multiples questions posées depuis maintenant plusieurs mois au sujet du renforcement de notre police municipale notamment suite aux problèmes de sécurité survenus sur la commune, Gérard Tardy affirme sans cesse que « le recrutement d’un 3e policier municipal est rendu très difficile en raison de la crise sanitaire et notamment de la fermeture de l’école de Police Municipale de Montpellier durant cette période ».
Sur cet argument, contacté par mes soins, l’école de la Police Municipale de Montpellier me confirme qu’elle n’a jamais été fermée pendant la crise du COVID, hormis la période liée au 1er confinement. « Les promotions qui étaient en cours à cette période ont effectivement pris un peu de retard ( quelques semaines ) mais heureusement tout est rentré dans l’ordre. D’ailleurs les rythmes d’incorporation ont repris à un rythme normal depuis Septembre 2020 et plusieurs sont déjà terminées.
Avant de poursuivre il est important de rappeler qu’il existe 3 types de recrutement possible :
– Recrutement de personnels détenteur du concours;
– Recrutement de personnels issus du détachement (Police Nationale et Gendarmerie) ou intégration directe;
– Recrutement de personnel par voie de mutation.
La formation initiale des agents de police municipale à l’école de Montpellier n’est nécessaire que pour les personnels qui viennent d’être recrutés par une commune avec le concours (formation de 76 jours à Montpellier + 44 jours en stage pratique). Soit 120 jours.
Pour les agents issus du détachement (Police nationale et Gendarmerie), la formation à Montpellier est réduite à 3 mois.
Enfin les agents recrutés par voie de mutation ne sont pas concernés par cette formation qu’ils ont déjà effectuée en début de carrière.
Ce qu’il est important de noter c’est que le maire Gérard Tardy cherche à recruter un 3ème policier municipal mais se refuse à recruter des agents titulaires du concours (1 an d’expérience minimum), ou des agents venant des forces étatisées (Gendarme ou Policier). De ce fait, les agents qu’il cherche ne nécessitent aucune formation initiale à Montpellier. Les réponses qu’il a donc pu faire sont donc à chaque fois hors sujet. A moins, qu’il ait enfin changé d’avis devant l’échec cuisant qu’il subit sur ce sujet depuis maintenant plusieurs années.
Dans sa réponse à ma question orale de Décembre, il indique également qu’une formation initiale est onéreuse, mais comme vu précédemment, les agents en mutation n’ont pas besoin de formation initiale. Donc, aucune charge supplémentaire. Par contre, tous les agents de Police municipal sont concernés évidemment par la Formation Continue Obligatoire de formation (FCO) qui est de 10 jours en 5 ans pour un PM.
S’il est vrai, que la crise sanitaire a pu entraîner quelques dysfonctionnements au niveau du CNFPT pour la mise en place des FCO et que beaucoup d’agents sont en retard, Gérard Tardy confond, malgré plus de 30 ans d’expérience de maire, la formation initiale et les formations continues. Cela n’a aucun impact sur le recrutement.
Par ailleurs il faut savoir que depuis 2021 et la promulgation de la loi sur la sécurité globale, les agents titulaires du concours et/ou issus du détachement qui effectuent une FIA ( formation initiale d’application ) doivent 3 années à leur commune à compter de leur date de titularisation. article L.412-57 du Code des communes
L’augmentation des recrutements de policiers municipaux par les communes engendre plus d’offres que de demandes. De ce fait, les agents, qu’ils soient issus du recrutement, du détachement ou en mutation, ont le choix. Mais sur quels critères se basent-ils pour postuler ?
– Critère géographique : La situation géographique de la commune de Lorette n’est apparemment pas un problème car les communes avoisinantes arrivent à stabiliser leur effectif souhaité, voire à recruter : Genilac, Saint-Martin-la-Plaine, Saint-Paul-en-Jarez, La Grand-Croix, Saint-Chamond.
– Critère financier
– Critère de travail en équipe
– Critère de l’armement
– Critère d’intérêt du poste : Comme tout salarié, l’épanouissement passe par l’intérêt des missions confiées. Les missions chronophages de surveillance passives ne sont pas attrayantes. Or, à Lorette, elles sont nombreuses : surveillance du bassin de baignade tout l’été, surveillance des parkings pour les spectacles, faire traverser les écoliers, et même d’assurer le rôle de facteur en réalisant la distribution de courriers aux élus de la commune. Tout cela est rédhibitoire lorsque les agents se renseignent. Une solution simple existe pourtant : redéfinir les missions.
– Critère d’instabilité politique : Les tensions répétées dans la commune (Arrêté de baignade, buzz sur l’affichage « Ramadan sans bruit » et « La république se vit à visage découvert ») créent une mauvaise réputation. Les agents craignent de devoir être confrontés à ces problématiques. L’agent de Police Municipale exerce les pouvoirs de police du maire. Dans une commune de taille moyenne, il est en relation régulière avec lui ou son élu à la sécurité. La réputation joue donc un rôle primordiale, le contexte particulier et le caractère connu de Gérard Tardy font clairement « peur » a beaucoup de postulants potentiels. Le milieu de la police municipale est un petit monde et les échos vont très vite.
Voilà la raison principale pour laquelle LORETTE n’arrive pas à trouver de candidats contrairement aux autres communes.
Aux questions posées concernant les problèmes de recrutement du Policier Municipal, le Maire met en cause la crise sanitaire et les retards pris dans la formation par le CNFPT. Cette réponse ne correspond en aucun point à la réalité. De plus, la volonté de monter l’effectif à 3 agents date d’avant la crise sanitaire et fort est de constater qu’il n’y arrive pas. A ce sujet, d’après mes informations, les deux agents actuels ont déjà fait le vœu de quitter la commune et l’un d’entre eux serait même absent depuis maintenant plusieurs semaines.
Les vraies raisons résident dans l’obstination depuis plusieurs années à ne vouloir recruter qu’un seul profil de candidat alors que la richesse d’un effectif vient de la diversité. Le contexte local engendré par la réputation du Maire et ses « buzz » imprévisibles sont connus dans le microcosme des Policiers Municipaux. Même si notre commune dispose d’atouts sérieux, la peur de devoir être confronté à ces situations de tensions régulières refroidi les candidats potentiels.
Outre cet aspect, la politique actuelle, bien qu’étant annoncée sécuritaire, est inadaptée dans les missions attribuées. Les missions chronophages dîtes statiques empiètent bien trop sur les actions préventives et répressives de police qui doivent être mises en œuvre.
La remise en question dans l’échec n’étant pas l’apanage de Gérard Tardy, il préfère donner de fausses raisons pour se dédouaner. « C’est pas moi, c’est l’autre ( l’élu d’opposition, le gouvernement, le journaliste, la Préfète…) en fonction du sujet. Lorsque l’on est maire il faut pourtant savoir prendre sa part de responsabilité.
Moi, maire de Lorette, je renforcerai la Police Municipale en prenant en compte l’ensemble des critères que je viens d’évoquer sans jamais oublier que la police doit jouer un rôle de prévention incontournable.
Moi, maire de Lorette, la commune ne sera plus seule et pourra compter sur les villes voisines pour renforcer sa politique sécuritaire avec la signature de convention de mutualisation des équipes ou des équipements.
Moi, maire de Lorette, le dispositif sécuritaire sera renforcé notamment avec la création d’une équipe de nuit et d’un « vrai » centre de supervision urbain
Julien Lequeux avec S.B
Quand est ce que les Lorettois vont enfin comprendre ? Une fin de règne bien triste
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Bonjour
ne lâche rien il ne faut pas qu’il termine son mandat
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je ne connaissais rien au recrutement et au travail aussi des policiers municipaux. Merci de nous en informer. Pour le reste… le maire est égal à lui-même.
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